Un mois déjà!
Un mois aujourd'hui que près de trois millions de citoyen(ne)s sont descendus des collines pour dire la peur d'un changement de système et signifier, quoi? qu'ils/elles préfèrent se soumettre et se lamenter, c'est tellement plus confortable d'écouter les flutistes d'Hamelin au lieu de prendre de chemins escarpés mais sûrs qui pourraient ouvrir de voies vers d'autres horizons:
Depuis, n'entendez-vous la paix des braves sur nos plaines?
Tous médias confondus, tous partis politiques confondus, toute la cupidité à la recherche de postes ou de bons placements d'argent, confondue, tous se sentent libérés! Le peuple a tranché démocratiquement en sa faveur. Le peuple les a adoubés, eux, les maîtres du Landerneau.
Les ouvriers, les paysans n'ont pas entendu l'alarme, hélas, ils ne sont pas descendus, eux, des collines...
Depuis le soir du 9 octobre c'est la paix retrouvée. Les bonnes habitudes qui reprennent: les lecteurs des journaux de droite ne sont plus stressés avec des idées subversives comme c'est, par exemple, l'obligation des banques de respecter la réglementation existante déjà dans la loi française mais qui n'est pas appliquée ou, hérésie! l'interdiction de la spéculation sur la dette des Etats, ou rendre publique la liste des organismes qui y ont spéculé... Ou encore, faire payer les grosses entreprises du CAC40 l'impôt à égalité des PME ou, double hérésie! imposer les revenus du capital à égalité avec ceux du travail...
Pour ce qui est des lecteurs des journaux de gauche, encore que..., il faut vraiment faire des efforts de volonté pour les différencier des précédents, ils peuvent, maintenant que leur premier objectif est atteint, à savoir, barrer la route par tous les moyens... "les fusils, la mitraille, les grenades, la dynamite" à la femme, responsable politique, triple hérésie! qui prétendait à changer le logiciel politique sans violence autre que mettre à mal tous ceux qui ont dévoyé les principes et valeurs socialistes ou encore, plus concret, en finir avec le programme du tout nucléaire en même temps qu'à en finir avec la dépendance en remplaçant les sources énergétiques fossiles par un projet industriel structuré autour du développement dit "durable", respectueux des possibilités de la planète et de l'avenir de ses habitants:
"Ohé! Les tueurs à la balle et au couteau tirez vite!"
Oui, maintenant les lecteurs de journaux "de gauche" peuvent revenir eux aussi, au confort de se retrouver parmi les joutes de mots à l'encontre du cynisme, avèré, sarkozien, oubliant la poutre dans leur propre oeil.
A tous ceux qui ont entendu et défendu le programme politique construit "Lettre à tous les résignés et indignés qui veulent des solutions" que Ségolène Royal proposait pour 2012,
A tous ceux qui depuis le 9 octobre n'entendent plus la voix de l'Opposition aux outrances commises par les suppôts de l'ultralibéralisme sauvage à l'encontre des plus faibles,
A tous ceux qui sont accablés d'entendre émerger l'idée de poursuite de l'EPR ou la non remise sur la table pour ré-étude et analyse du chantier de l'aéroport Notre Dame des Landes...
Courage et volonté!
1.- Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur nos plaines?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on Enchaîne?
Ohé! Partisans, ouvriers et paysans c'est l'alarme.
Ce soir, l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes.
2. Montez de la mine, descendez des collines camarades!
Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé! Les tueurs à la balle et au couteau tirez vite!
Ohé! Saboteur, attention à ton fardeau, dynamite!
3. C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères!
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse la misère!
Il est des pays où les gens aux creux des lits font des rêves!
Ici, nous vois-tu, nous on marche, nous on tue nous on crève.
4. Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami si tu tombes, un ami sort de l'ombre a ta place.
Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes.
Chantez compagnons dans la nuit la liberté vous écoute.
5. Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines?